La cheville Molly représente une solution d’ancrage particulièrement efficace pour fixer des objets lourds dans des cloisons creuses. Cette fixation métallique à expansion fonctionne grâce à des ailettes qui se déploient à l’arrière du mur lors du vissage. Par contre, retirer cette cheville demande une technique précise pour éviter d’endommager la surface murale.
Présentation et fonctionnement de la cheville Molly
La cheville métallique Molly se compose de plusieurs éléments essentiels qui garantissent sa solidité. Sa structure comprend une collerette qui reste contre le mur, des ailettes métalliques qui s’écartent pour créer l’ancrage, une tête filetée pour recevoir la vis, et un système de raidissement. Cette conception permet de supporter des charges importantes pouvant atteindre 40 à 50 kilogrammes selon le modèle choisi.
Le principe de fonctionnement repose sur l’expansion par déformation des ailettes métalliques. Lorsque la vis se visse dans le filetage, elle tire sur les ailettes qui se déploient en étoile à l’intérieur de la cloison creuse. Cette expansion crée une pression contre les parois internes du mur, assurant ainsi un ancrage solide et durable.
Trois types principaux existent sur le marché : la cheville classique pour charges modérées nécessitant un pré-perçage, la version auto-perceuse avec pointe fine pour charges moyennes, et la cheville auto-foreuse dotée d’une pointe très fine pour les charges les plus importantes. La signalétique indique le diamètre de la vis utilisée, généralement de M4 à M8, ainsi que la longueur totale variant de 24 à 75 millimètres.
| Type de cheville | Charge supportée | Usage recommandé |
|---|---|---|
| Classique | 15-25 kg | Fixations légères à modérées |
| Auto-perceuse | 25-35 kg | Charges moyennes |
| Auto-foreuse | 40-50 kg | Charges lourdes |
Technique de retrait avec un tournevis plat
La méthode la plus efficace pour extraire une cheville Molly utilise un tournevis plat en suivant une procédure méthodique. Cette technique préserve au maximum l’intégrité du mur tout en permettant un retrait propre de l’ancrage métallique.
La première étape consiste à retirer complètement la vis de fixation à l’aide d’un tournevis cruciforme adapté. Une fois la vis dégagée, positionnez la lame du tournevis plat entre la collerette métallique et la surface du mur. Cet emplacement permet de créer un effet de levier optimal pour désolidariser la cheville.
L’opération de retrait demande de la délicatesse. Relevez progressivement la collerette en la repliant vers l’intérieur du mur, en exerçant une pression constante mais mesurée. Cette manipulation doit s’effectuer avec précaution pour éviter d’agrandir le trou existant ou d’endommager la surface de la cloison.
Lorsque la collerette se désolidarise, utilisez une pince pour la saisir fermement et l’écraser si nécessaire. Certaines chevilles se cassent facilement à ce stade, mais d’autres peuvent résister davantage selon leur ancienneté et leur matériau. Après avoir retiré la collerette, poussez doucement le corps restant de la cheville vers l’intérieur de la cloison où il tombera naturellement dans le vide.
Méthodes alternatives en cas de résistance
Quand la technique au tournevis ne suffit pas, plusieurs méthodes alternatives permettent de venir à bout des chevilles récalcitrantes. Ces approches utilisent des outils différents tout en conservant l’objectif de préserver au maximum la surface murale.
L’utilisation d’une perceuse équipée d’un foret à métaux constitue une solution efficace. Choisissez un foret dont le diamètre dépasse légèrement celui de la cheville, puis percez directement la collerette. Cette action casse généralement la partie métallique qui reste accrochée au foret, tandis que le corps de la cheville tombe dans la cloison.
La technique du marteau offre une alternative intéressante. Insérez légèrement une vis dans le filetage de la cheville, puis tapez sur la tête de vis avec des coups réguliers et modérés. Cette percussion permet de casser progressivement la cheville et de désolidariser la collerette du mur.
- Retirer la vis de fixation avec un tournevis cruciforme
- Positionner le tournevis plat entre la collerette et le mur
- Replier délicatement la collerette vers l’intérieur
- Saisir la collerette avec une pince si nécessaire
- Pousser le corps de la cheville dans la cloison
Les outils de coupe comme la pince coupante ou la meuleuse permettent de trancher directement la collerette. Cette méthode radicale convient aux chevilles particulièrement résistantes, mais demande plus de précision pour éviter d’endommager le mur environnant.
Finition et rebouchage après extraction
Une fois la cheville retirée, le rebouchage du trou garantit une finition parfaite et invisible. Cette étape finale détermine la qualité esthétique du travail et permet de retrouver une surface murale parfaitement lisse.
Commencez par insérer une petite boule de papier journal dans le trou pour éviter que l’enduit ne s’enfonce dans la cloison creuse. Cette astuce simple mais efficace optimise l’utilisation du produit de rebouchage et améliore la tenue de la réparation.
Appliquez l’enduit de rebouchage en débordant légèrement du trou et en formant une petite bosse en surface. Cette technique compense le phénomène de rétraction naturel de l’enduit pendant le séchage. Respectez un temps de séchage minimum de 24 heures avant de procéder au ponçage.
Le ponçage final utilise un papier de verre à grain fin pour égaliser parfaitement la surface. Cette opération prépare le mur pour l’application de la peinture de finition. Dans certains cas où le retrait s’avère impossible, enfoncez légèrement la cheville dans le mur puis appliquez un mastic acrylique par-dessus pour la camoufler efficacement.



